Je ne suis pas un enfant ordinaire, je n’y ai jamais cru. Et pour cause ! Mon père est quelqu’un de fort important. Non, ce n’est pas un président ou un ministre, loin de la. Il est le juge et le bourreau à la fois, une fin ou un commencement selon la vision de ses victimes. Oui, mon père n’est autre que Thanatos, personnification de la mort, serviteur fidèle d’Hadès, le Seigneur des Enfers.

Je suis bien plus âgé qu’il y parait, croyez-moi. En effet, j’ai vécu onze ans, mais il y a de cela longtemps, très longtemps. Je suis née à Stonehenge, en Angleterre. Ma mère était une druidesse de l’antiquité. Thanatos s’était éprit d’elle le jour où il était venu chercher son frère. Prenant une forme plus humaine – car oui, les êtres dans son genre sont bien plus grands que les mortels -, il tenta de la séduire. Après quelques jours, il y parvint, passant une nuit de délice avec sa douce. Mais cela devait cesser, du moins c’est ce que prévoyait la destinée qui offrit à la dame une vision. Elle vit Thanatos tel qu’il était vraiment, la mort! Effrayée, elle le fuit, le maudissant.

Mais le mal était fait, elle se retrouva enceinte du fils de la mort, moi! Elle tenta plusieurs fois de me perdre, accumulant tout ce qu’il ne fallait pas faire pour avoir une grossesse tranquille, mais je semblai assez résistant, sans doute dut à mon rang de demi-dieu. Elle dut ainsi attendre ma naissance pour se débarrasser de moi. Je naquis à Stonehenge, en Angleterre, où ma mère essaya de me tuer, mais rien n’y fit. Je fus sauver de justesse semble-t-il par mon oncle, Hypnos qui l’endormit pour laisser le temps à Echidna, mère des monstres, de m’enlever afin de me mettre en sécurité. Je grandis donc, élevé en partie par les Grées qui se partageaient un œil pour trois.

Je ne connus pas vraiment grand monde hormis quelques aventuriers de passages ou encore quelques monstres effrayants.
Il y a cela fort longtemps à présent, quelques jours après mes onze ans, je perdis la vie. Je sais ce que vous pensez, comment le fils de la mort peut mourir ? Les règles sont les règles, même mon père ne peut y échapper. Un mort est un mort, il doit être conduit aux Enfers, qu’il s’agisse d’un héros ou d’un simple paysan.

Enfaite, ce jour la tout ce passa pour le mieux, j’étais partit dans le village le plus proche pour trouver l’une et l’autre chose à m’acheter et à ramener aux sœurs grises lorsque je me fis attaquer. Apparemment, quelqu’un était au courant de ce que j’étais. C’est alors que je la vie, une femme d’une grande beauté. Une blonde aux yeux bleus, un regard profond. C’était ma mère, j’en étais sur. Mais contrairement à toute autre mère, celle-ci ne me regardait pas avec amour, mais avec haine. Elle entonna à ses hommes de main de m’éliminer pour de bon, ce qu’ils ne tardèrent pas à faire. Par je ne sais quel procédé, ils m’immobilisèrent, me perçant le cœur avec de nombreuses lames. Ma vision se brouilla, je voyais flou, puis véritablement plus rien. La vie me quitta, j’étais mort.
Lorsque je me réveillai, je vis mon père penché au dessus de moi, l’air désoler de faire ce qu’il faisait, mais je ne lui en voulais pas, ce n’était pas sa faute. Cela dit, je ne fus pas traité exactement comme tous les autres morts. J’aidai quelque peu mon père dans son travail. Je n’allais pas sur le terrain pour ramener les morts aux Enfers, cela ne faisait pas partit de mes attributs, mais je m’occupai plutôt de la paperasse.


Quelques années suivirent, puis des siècles. Hadès fut autorisé à avoir des enfants et des jumeaux lui furent offrit. Même s’ils ne me connaissent pas, ne m’ayant jamais vu et n’ayant jamais entendu parler de moi, je sais par description à quoi eux ressemblent.

Lorsque les monstres les plus terribles furent relâchés des Enfers, on accusa Hadès, censé les garder. Mon père n’y crut pas, il avait confiance en son maitre et moi aussi. Ses enfants furent forcés d’aller au camp des sang-mêlé, mais Hadès n’avait pas totalement confiance en le monde supérieur, et il avait trop de choses à faire dans son royaume que pour les surveiller tout le temps. Que vous le croyez ou non, il m’a envoyé garder un œil sur eux. Je dois à présent les surveiller sans élever les soupçons et informer les Enfers de la moindre chose anormale dans ce monde. Voici donc comment je suis arrivé dans ce camp.


Quelqu’un découvrira-t-il ma vraie nature ? J’espère que non, je craint tout de même un peu leur réaction s’il apprenaient qui est mon père, comme dans le passé.